Mauvaise nouvelle pour les médias : votre sécurité ne suffit pas

Mauvaise nouvelle pour les médias : votre sécurité ne suffit pas

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Ces dernières années, plusieurs médias étrangers ont déjà été victimes d’une cyberattaque. Ceux qui pensaient que les médias belges s’étaient mieux protégés ont récemment appris à mieux se connaître. Les sites d’information des journaux Le Soir et Sudpresse ont été piratés, quelques jours seulement après que le site de TV5 Monde ait été piraté par des partisans de l’organisation terroriste Islamic State (IS).

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Les journaux belges n’ont « heureusement » parlé que d’une attaque de quelques adolescents. Mais devrions-nous nous en réjouir ? Cela ne prouve-t-il pas d’autant plus que la sécurité de nombreux sites médias laisse beaucoup à désirer ?

Historiquement, les médias ont toujours été des spectateurs, relatant en marge ce qu’ils pouvaient voir et entendre. En partie à cause de l’avènement d’Internet, le rôle des médias a changé, et surtout l’impact a énormément augmenté. Les médias jouent un rôle plus actif dans la société. Bien sûr, cela vous rendra plus intéressant en tant que cible pour toutes sortes de parties malveillantes.

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Remarquable constatation : si les médias ont pris leurs responsabilités dans d’autres domaines en tant qu’acteurs à part entière de notre société, ils n’ont souvent pas encore tiré cette conclusion dans le domaine de la sécurité. Ils deviennent ainsi une cible facile, volontaire et surtout très attrayante pour beaucoup.

Cible pour les hackers récréatifs et’professionnels

L’attrait est d’autant plus grand que la perception erronée qui prévaut souvent chez les pirates informatiques. Le piratage d’un site gouvernemental peut entraîner des sanctions sévères, tout le monde le sait, mais attaquer un site médiatique semble beaucoup plus innocent. Cependant, ce n’est pas du tout le cas : quiconque attaque un site médiatique peut tout aussi facilement être puni que quiconque a piraté un site gouvernemental. Les pirates informatiques ne réalisent souvent cette idée fausse naïve qu’après coup, et le mal est souvent déjà fait.

Enfin, les hackers occasionnels et les hackers d’inspiration financière ou religieuse sont particulièrement attirés par la possibilité de présenter leur message à un large public. Il peut s’agir d’un message ludique de la part d’un pirate sur le site de nouvelles, mais aussi, par exemple, d’une organisation terroriste qui prend le contrôle de l’émission télévisée pour menacer d’attentats.

Sans parler des dommages invisibles. Par l’intermédiaire du site de nouvelles, les pirates informatiques peuvent être en mesure d’accéder aux systèmes internes du média concerné. Et puis, ils peuvent faire beaucoup plus de dégâts que de fermer un site Web.

Les médias devraient donc se poser cette question importante : « Sommes-nous suffisamment protégés, compte tenu des nombreux risques nouveaux qui nous menacent ? La réponse sera souvent négative. Et les conséquences – investissements importants en matériel et en logiciels, nombreuses mesures de sécurité pour les utilisateurs externes et internes – ne seront pas toujours agréables. Mais l’alternative – maintenant un site inaccessible chaque semaine, ou pire encore – est encore moins attrayante.

Les médias devront donc investir dans une meilleure sécurité de leur site et de leurs infrastructures s’ils veulent continuer à remplir leur rôle social. Pas de bonnes nouvelles bien sûr, mais aussi de mauvaises nouvelles, c’est la responsabilité de tout média qui se respecte lui-même.

Ce billet de blog est fourni par Unisys.