Des lampadaires intelligents, des capteurs qui indiquent les places de parking disponibles ou même le wifi gratuit, ce ne sont là que quelques-uns des éléments que l’on peut rencontrer dans une ville intelligente et qui, en eux-mêmes, ne vous donnent pas une meilleure vue d’ensemble. Pour atteindre ce résultat, nous devons examiner les différents piliers qui composent une ville intelligente.
Plan de l'article
Pilier 1 : L’aspect technologique
La partie la plus évidente d’une ville intelligente est la technologie, mais il existe différentes façons pour une ville d’être » intelligente » sur le plan technologique. Dans sa forme la plus simple, une ville peut être numérique et informative. Grâce à un portail en ligne, habituellement un site Web ou une application, les résidents peuvent consulter et partager de l’information sur leur ville afin de libérer les services municipaux d’une multitude de questions simples et fastidieuses.
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La prochaine étape du développement consiste à travailler vers une ville intelligente, principalement en mettant en œuvre les dernières technologies et en les maintenant à jour. De cette façon, vous travaillez activement à l’amélioration de la vie des habitants. L’étape suivante est ce qu’on appelle la ville cognitive intelligente, dans laquelle les données collectées sont également utilisées activement, par exemple en utilisant l’intelligence artificielle pour créer une ville dynamique qui s’adapte à ses habitants.
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Pilier 2 : L’aspect humain
Une ville intelligente ne se limite pas à l’utilisation intelligente des places de parking, des bâtiments et de l’administration. L’aspect humain est également crucial. Le capital intellectuel et social est à la base du développement d’une ville intelligente. Il faut les bonnes personnes pour élaborer le concept. Cet objectif peut être atteint en recherchant de nouveaux collaborateurs possédant les qualifications adéquates ou en les formant.
Les profils techniques ne sont pas les seuls requis, les fonctions de gestion sont également essentielles pour garder une vue d’ensemble des différents projets. Dans de nombreuses municipalités, par exemple, nous constatons encore trop souvent que chaque ministère fait ce qu’il a à faire, sans trop de supervision. Dans ce cas, un directeur municipal intelligent n’est pas un mauvais ajout à l’équipe de direction. D’un autre côté, les habitants de la ville jouent un rôle crucial, de grandes données peuvent donner un aperçu de la popularité des systèmes intelligents actuels, mais une ville intelligente ne se développe que lorsque de nouvelles idées sont développées et celles-ci découlent généralement des besoins de la population.
Pilier 3 : L’aspect bureaucratique
L’organe de gestion joue également un rôle crucial dans le développement d’une ville intelligente. Les initiatives individuelles peuvent connaître un certain succès sans le soutien des municipalités, mais pour atteindre le potentiel maximum d’une ville intelligente, elles doivent également être à bord. L’entretien des réseaux de TIC est, par exemple, une activité coûteuse et les projets liés à l’intelligence tels que les transports bénéficieront d’une coopération avec les autorités locales (à petite échelle) et le gouvernement (à l’échelle nationale).
Un autre exemple est celui des questions liées à l’énergie où la coopération avec les gouvernements est presque exclusivement nécessaire parce que nombre de ces projets intelligents auront un impact potentiel sur le paysage urbain (lampadaires intelligents, par exemple). En outre, la gestion des données au niveau urbain présente également un net avantage, car elle se fait au niveau urbain et non au niveau individuel par projet, ce qui peut avoir un impact négatif sur la croissance future.
Cas : Villes intelligentes en Belgique
Le Belgian Smart City Institute (SCI) publie chaque année un baromètre de la ville intelligente et cette année encore, il contient des chiffres intéressants. L’enquête a concerné 123 des 589 communes belges, réparties sur les différentes régions, et le résultat a montré qu’environ 73 % des communes participantes associent les villes intelligentes à la numérisation de la ville (pilier 1) et 63 % au développement urbain durable. Toutefois, 57 % des personnes interrogées considèrent également qu’il est important d’améliorer leur qualité de vie.
Le fait d’être une ville intelligente ne dissuade évidemment pas les villes, mais la faible moyenne d’auto-évaluation par province indique qu’il y a de nombreuses municipalités où le concept n’est pas encore suffisamment réfléchi.
Dans les municipalités rurales, les décisions relatives aux projets de villes intelligentes semblent être principalement prises par le maire et le conseil municipal, tandis que dans les municipalités urbaines, les agences et les services publics sont davantage en coopération avec le maire.
Néanmoins, il apparaît que dans 87 % des cas, il n’existe pas de plan de ville intelligent spécifique. Il y a donc beaucoup de travail à faire dans notre pays et il vaut la peine de regarder d’autres villes à l’étranger, comme Barcelone.
Cas : Barcelone
Barcelone travaille avec des initiatives de villes intelligentes depuis 2012 et s’est donc constitué une avance très importante. Les applications se retrouvent partout : les places de parking, par exemple, sont équipées de capteurs qui peuvent être transmis à distance aux conducteurs là où il y a des places libres, ce qui a permis de réduire considérablement les émissions dans la ville.
Il y a aussi eu beaucoup d’investissements dans l’éclairage LED intelligent, qui est plus économique en consommation et ne s’allume que lorsque quelqu’un s’en approche. La ville a ainsi réduit sa consommation d’énergie de 30 %.
En 2009, Barcelone a également lancé un projet de vélo en libre-service, plus de deux ans avant celui d’Anvers. Si vous préférez les transports en commun, Barcelone dispose d’autobus hybrides et chaque arrêt produit sa propre énergie à partir de panneaux solaires.
Barcelone a également une longueur d’avance dans le domaine de l’ordre public. Dans les endroits très fréquentés, comme la Plaza del Sol, des capteurs ont été installés pour détecter les nuisances sonores, de sorte que des mesures rapides puissent y être prises. Il ne s’agit pas d’une technologie extrêmement complexe en soi, mais d’une technologie qui pourrait également être utile dans notre pays. Espérons donc que la Belgique se mettra bientôt au travail.